Dans ce court-métrage expérimental, une étrange protagoniste – ni tout à fait humaine, ni tout à fait étrangère – traverse les salles du musée comme on explore un territoire inconnu. Venue d’un autre temps ou d’un autre monde, elle ignore tout du concept de la chasse. Entourée d’animaux naturalisés, d’armes anciennes, de peintures et d’objets d’art, elle observe, mime et détourne les gestes codifiés qui, autrefois, incarnaient le pouvoir et la domination. Peu à peu, le musée devient pour elle un terrain d’étude, un laboratoire de la coexistence… jusqu’à la métamorphose !

Là où triomphaient autrefois domination et conquête, c’est désormais la vulnérabilité qui affleure. La chasse devient un jeu d’empathie, les trophées de chasse, les témoins silencieux d’une relation à réinventer entre humains et non-humains.

We used to be wild est un film expérimental tourné dans le cadre de la résidence de l’artiste à la Fondation Fiminco, avec le soutien du Musée de la Chasse et de la Nature.

La projection sera suivie d'un échange avec l'artiste et d'un verre de l’amitié.

Nocturne en partenariat avec la Fondation Fiminco

À propos de l’artiste :

Née en 1990 à Munich, Sophia Mainka vit et travaille entre Paris et Munich.

Elle a d’abord étudié la philosophie à la LMU de Munich avant de rejoindre l’Académie des beaux-arts de Munich, où elle obtient en 2020 son diplôme en arts visuels. Depuis 2022, elle y enseigne la sculpture.

Son travail a été récompensé par de nombreux prix et soutiens, notamment du Kunstfonds Bonn, du Prix Leonard et Ida Wolf, de la Fondation Erwin et Gisela von Steiner… Elle est actuellement nommée pour la prestigieuse bourse Karl-Schmidt-Rottluff.

Elle a également bénéficié de plusieurs résidences d’aide à la création, notamment à la Cité internationale des arts (2022 et 2023) puis à la Fondation Fiminco (2023-2024).

Son œuvre a fait l’objet d’expositions en France, en Allemagne et à l’international, notamment à la Haus der Kunst (Munich), à Lothringer 13 Halle (Munich), au Kunsthaus Dahlem (Berlin), au Museum Villa Rot (Burgrieden), à Poush (Aubervilliers), à la Chaufferie / Fondation Fiminco (Romainville), ainsi qu’à New York et en Italie. Elle prépare actuellement une exposition à Pékin.

Sophia Mainka développe une pratique hybride mêlant sculpture, dessin et vidéo, qu’elle présente sous forme d’installations immersives. Inspirée par les pensées de Donna Haraway ou Ursula K. Le Guin, elle explore dans ses œuvres les relations entre humain et non-humain, les formes de coexistence, les récits spéculatifs et les identités multiples. Son univers, nourri de métamorphoses, d’animaux masqués et de matières étranges, oscille entre le grotesque et le merveilleux.